Dessin de forme

Lemniscate
Dessin de forme
Terre Vivante

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Le dessin de formes

La tradition du dessin de formes remonte à l'antiquité (l'Ars Lineandi : Proclus, philosophe athénien, 412 - 485), et a été reprise et développée par Rudolf Steiner, qui l'a introduite dans son enseignement. A notre tour, nous intégrons cette inspiration qui fluidifie, amplifie et intensifie le mouvement de vie à l'oeuvre dans les ateliers etles stages.
Les informations qui suivent sont tirées du précieux livre de Rudolf Kutzli : "Le dessin de formes", Les Trois Arches, 1988.
Les commentaires qui accompagnent les photos viennent de notre expérience.

Qu'est-ce que le dessin de formes ?

Equilibre, mouvement, ordonnance, toucher...contraction, expansion...respiration...rythme!

Le dessin de formes aborde la ligne en tant que trace d'un mouvement. La trace graphique est issue d'un mouvement :

• elle nous fait entrer dans un rythme. Le rythme naît naturellement du mouvement et est amplifié par la ligne et les courbes qui en naissent.
• nous découvrons une alternance entre la concentration et la détente, entre la contraction et l'expansion. C'est le rythme de notre respiration.
• mais c'est aussi le rythme présent dans tout l'univers. C'est pourquoi cette pratique nous fait entrer dans les rythmes cosmiques. Le haut et le bas, le cosmique et le terrestre, sont reliés dans ces mouvements de formes.
• dans cette alternance s'éveille la conscience du centre, la force de notre "JE". En lui-même, le dessin de formes est un chemin de transformation, une voie d'évolution.

Entrons dans l'expérience

Avec le dessin de formes, nous entrons dans un rythme, une pulsation de vie qui engage tout notre corps et tout notre être. En fait, l'expérience de base est toujours la même :

• à l'écoute de la profondeur de notre corps, lorsque nous laissons le mouvement l'animer, et venir la conscience d'un "centre",
• dans l'espace, lorsque nos évolutions créent peu à peu un rythme commun, une harmonie d'ensemble, une forme qui progressivement se révèle.
• sur le papier, lorsque le mouvement devient trace et nous entraîne dans un rythme renouvellé.

Les lignes sont une expression de l'infini.Elles viennent de l'infini et y retournent. En passant, elles nous pénètrent de ce mouvement et nous nous entraînent dans la liberté des courbes.

Jeu de lignes, droites et boucles, croisement de la verticale et de l'horizontale : dans ce croisement, le volume apparaît.

L'acceptation du mouvement laisse émerger entrelacs et boucles.

La vie des entrelacs laisse apparaître, comme en transparence, une forme de lemniscate.

Spirale de vie qui s'enroule et se déroule, donnant du volume à l'espace de la feuille.

Les craies dansent sur la feuille, passent et repassent par le centre, et finalement, créent une fleur.

Lemniscates en recherche, lemniscates imparfaites dont le croisement est encore hésitant. Force et lumière des couleurs : la pulsation de vie se cherche.

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